Le diabète représente la principale cause de maladie rénale terminale et concerne environ 50 % des patients débutant une dialyse. Une atteinte rénale débutante peut être déjà présente au moment du diagnostic du diabète de type 2 et l’existence d’une atteinte rénale s’accompagne d’une augmentation considérable du risque de mortalité cardiovasculaire (Fig. 1). Le développement de nouvelles approches thérapeutiques pour ralentir la progression de la néphropathie ouvre de réelles perspectives. Méconnaître l’atteinte rénale initiale, c’est ne pas pouvoir prévenir la dégradation de la fonction rénale et les maladies cardiovasculaires associées.
Ne pas dépister l’atteinte rénale représente une perte de chance pour les patients.
Figure 1. Taux d’incidence de l’insuffisance rénale terminale et des maladies cardiovasculaires en fonction du stade de la maladie rénale chronique (d’après De Jong & Gansevoort, 2009 [1]).
KDOQI : kidney diseaseoutcomes quality initiative ; IRT : insuffisance rénale terminale ; CVD : maladies cardiovasculaires ; MRC : maladie rénale chronique.
Le dépistage et le diagnostic de maladie rénale chronique reposent sur deux éléments clés : le débit de filtration glomérulaire, estimé à partir de la créatinine plasmatique, et l’albuminurie, témoins d’une dysfonction glomérulaire. Le calcul du score de risque rénal (SRR ou KFRE pour kidney failure risk equation) per- met de mieux définir le parcours de soins des patients à risque.
>> Nous proposons un guide pratique faisant le point sur l’intérêt, les aspects pratiques et les limites de trois biomarqueurs essentiels : le débit de filtration glomérulaire estimé (DFGe), le rapport albuminurie sur créatininurie (RAC) et la kaliémie, indispensable dans le suivi des traitements cardio-néphroprotecteurs. L’intégration de deux d’entre eux (DFGe et RAC) dans un score de risque rénal (le SRR) permettra de mieux caractériser le profil du patient.