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2. Quels sont les symptômes et comment diagnostiquer la dermatite atopique ?

Le symptôme le plus caractéristique est le prurit/démangeaison. Il est généralisé avec un renforcement au niveau des lésions. Le prurit est responsable des lésions de grattage, excoriations, prurigo, qui peuvent toucher toute la surface cutanée. C’est le symptôme le plus préoccupant, responsable d’insomnies, de manque d’attention et de concentration, de repli sur soi, il affecte grandement la qualité de vie des patients et de leur famille. Surtout, il intensifie le défaut de barrière cutanée et entraîne une majoration de la pénétration des molécules de l’environnement à travers la peau, aboutissant à l’aggravation des lésions d’eczéma.

La sécheresse cutanée (xérose) est toujours présente, comme en témoigne l’augmentation de la perte insensible en eau à travers la peau. Elle est plus ou moins intense selon les patients. Lorsqu’elle est cliniquement visible, la peau est terne, rugueuse, elle tiraille et une fine desquamation est possible. La xérose est associée au prurit.

Quand une poussée d’eczéma survient, les lésions d’eczéma aigu sont des placards rouges (érythème) avec une peau épaissie (œdème) parsemée de papules et de vésicules qui peuvent évoluer en suintement avec formation de croûtes. Le prurit est féroce.

Non traitées rapidement, elles évoluent en lésions d’eczéma chronique avec une peau épaissie, plus grisâtre que rouge, et le prurit est intense, responsable d’excoriations.

D’autres lésions cutanées sont fréquemment retrouvées : eczématides achromiantes (dartres), atteinte des lèvres (chéilite) et des paupières (blépharite, signe de Dennie Morgan), hyper-réactivité cutanée, peau sensible, etc.

Le diagnostic de DA est clinique, basé sur la présence de prurit intense et de lésions d’eczéma localisées aux zones bastions en fonction de l’âge [1, 2] (Figure 1). Aucun examen complémentaire n’est nécessaire au diagnostic. La DA n’étant pas une maladie allergique, il n’est pas nécessaire de demander un bilan allergologique. Il est tout de même important d’envisager un certain nombre de diagnostics différentiels :

•| chez l’enfant: gale et dermite séborrhéique ;

•| chez l’adulte : eczéma de contact, psoriasis, gale et lymphome cutané

Enfin, un patient dont la DA ne répond pas rapidement à un traitement local bien expliqué et bien effectué, sera adressé à un dermatologue, pour confirmation du diagnostic et examens complémentaires si besoin, et à un centre capable de mettre en place une prise en charge incluant des séances d’éducation thérapeutique.


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