Le rôle de la barrière cutanée dans la DA est essentiel, comme le montre un ensemble de travaux expérimentaux, translationnels et cliniques [1-3].
Dans les conditions physiologiques, l’épiderme, et en particulier la couche cornée, forme une barrière entre l’extérieur (outside) et l’intérieur (inside) de l’organisme. Cette barrière s’oppose à la déperdition calorique et en liquides interstitiels (inside-outside) mais limite aussi la pénétration de toutes les molécules en contact avec la peau, que ce soient des protéines, chimiques, polluants, produits des micro-organismes saprophytes et pathogènes ainsi que des rayonnements (outside-inside). Un état de tolérance immunitaire est installé, il n’y a pas d’inflammation cutanée.
L’altération de la barrière cutanée dans la DA, causée par le déficit d’expression des protéines de différenciation épidermiques EDC, aboutit à :
•| une augmentation de la perte insensible en eau (perspiration) qui majore la sécheresse cutanée ;
•| une pénétration accrue des molécules en contact avec la peau, à l’origine d’une réponse inflammatoire innée et/ou adaptive.