La chirurgie est le traitement de choix pour les CBC courants, qu’ils soient faciles ou difficiles à traiter. Elle permet d’obtenir des taux de guérison élevés et de minimiser le risque de récidive. Les taux de récidive dépendent en grande partie des techniques de chirurgie et varient de moins de 1 à 8 % à 5 ans après la chirurgie, les meilleurs résultats étant rapportés pour la chirurgie contrôlée par micrographie.
•| CBC faciles à traiter : pour les CBC de petite taille, bien délimités et situés sur des zones non critiques, l’exérèse chirurgicale standard avec des marges de sécurité de 4 à 6 mm est généralement suffisante. Cette méthode permet de retirer la tumeur avec une marge saine de tissu,réduisant ainsi le risque de récidive. La fermeture de la plaie peut être réalisée par suture directe, greffe de peau ou lambeau, selon la taille et la localisation de la lésion.
•| CBC difficiles à traiter : pour les CBC plus grands, récurrents ou situés dans des zones anatomiques critiques (visage, oreilles, nez ou lèvres), une approche plus spécialisée est nécessaire. La chirurgie de Mohs est recommandée dans ces cas, car elle permet une excision progressive et contrôlée de la tumeur, tout en préservant un maximum de tissu sain (Figure 11). Cette technique consiste à enlever la tumeur couche par couche et à examiner chaque couche au microscope jusqu’à l’obtention de marges saines, cela maximise les chances de guérison tout en minimisant les dommages esthétiques et fonctionnels.
Figure 11. CBC traités en Mohs (Dr Olivier Cogrel, service de dermatologie, CHU Bordeaux).
Dans tous les cas, les marges profondes sont situées dans le tissu graisseux sous-cutané et doivent atteindre en les respectant (sauf s’ils sont envahis) l’aponévrose (front), le périchondre (oreille, nez) ou le périoste (cuir chevelu). Pour les CBC superficiels, elles peuvent être moins profondes.