4. Quels sont les aspects cliniques et dermoscopiques ?

Les CBC apparaissent le plus souvent sous forme de papules, plaques ou nodules rosés, perlés ou translucides avec des vaisseaux arborisants visibles à la surface de la tumeur (Figure 3).

•| Le CBC nodulaire, le plus courant, apparaît comme une papule perlée avec parfois une ulcération centrale.

•| Le CBC superficiel se manifeste par des plaques érythémateuses souvent multiples, principalement sur le tronc.

•| Le CBC sclérodermiforme, plus agressif, se caractérise par des plaques indurées et mal définies.

•| Le CBC pigmenté ressemble à une tache brune ou noire, souvent confondue avec un mélanome.

•| Le fibroépithéliome de Pinkus, forme rare, se présente comme une lésion pédiculée ou sessile.

Figure 3. Trois sous-types cliniques de CBC (service de dermatologie, CHU Bordeaux).

Les recommandations actuelles préconisent une biopsie au punch pour confirmer le diagnostic clinique et les classer en sous-types histologiques afin de garantir une sélection optimale du traitement.

Le terme de « CBC avancé» a été introduit lorsque des patients ne sont pas candidats à la chirurgie ni à la radiothérapie (Figure 4).

Figure 4. CBC localement avancé (service de dermatologie, CHU Bordeaux).

La dermoscopie est un outil qui améliore considérablement la précision diagnostique par rapport à l’examen clinique seul [6] (Figure 5). Les études ont montré que l’ajout de la dermatoscopie à l’examen clinique augmentait la sensibilité et la spécificité du diagnostic de CBC, atteignant respectivement 85,0 % et 98,2 %. Ces valeurs sont encore plus élevées pour les CBC pigmentés par rapport aux non-pigmentés. La dermoscopie est particulièrement utile pour le diagnostic différentiel du CBC avec le mélanome, le carcinome épidermoïde (y compris la maladie de Bowen) et les tumeurs bénignes. Elle permet également de prédire le sous-type de CBC avant la chirurgie et d’évaluer la réponse tumorale aux traitements topiques non invasifs.

Figure 5. Les différents aspects de CBC en dermoscopie (avec l’autorisation du Dr Jean-Yves Gourhant. Dermato Mag 2021 ; Supplément 2 : 24-27).