19. Quelles sont les autres mesures de prévention ?

La prévention primaire repose principalement sur l’éviction de l’ex- position excessive aux rayons ultraviolets (UV), qu’ils soient naturels (solaires) ou artificiels (cabine de bronzage), en raison du rôle prouvé des radiations UV dans le développement du CBC. Il existe une forte corrélation entre le nombre de coups de soleil et le risque accru de développer un CBC. De plus, les utilisateurs de cabine de bronzage présentent un risque plus élevé de CBC par rapport à ceux qui n’en utilisent pas, avec un risque encore plus marqué pour ceux ayant commencé avant l’âge de 20 ans.

En ce qui concerne la chimioprévention, la supplémentation en antioxydants (sélénium, vitamine A, bêtacarotène) n’a pas réduit l’incidence du CBC et ne peut être recommandée. La vitamine D devrait être supplémentée en cas de carence, en particulier chez les individus pratiquant une photoprotection rigoureuse, bien qu’aucun bénéfice supplémentaire de la vitamine D n’ait été prouvé pour la prévention du CBC. Une forme hydrosoluble de la vitamine B3, a montré une réduction de 20 % du taux de développement du CBC chez les patients immunocompétents ayant des antécédents de cancers cutanés multiples, dans une étude de phase III [19]. Cependant, cet effet semble limité à la durée du traitement. Il n’y a pas suffisamment de preuves pour recommander le nicotinamide pour la prévention primaire du CBC dans la population générale.

Les rétinoïdes oraux, bien qu’utilisés pour la chimioprévention des carcinomes épidermoïdes chez les patients à haut risque, montrent une faible efficacité pour la prévention du CBC et ne sont pas recommandés, en particulier en raison des risques d’effets secondaires. De plus, les anti-inflammatoires non stéroïdiens ont montré un léger effet protecteur, mais les études restent hétérogènes, et d’autres recherches sont nécessaires avant de pouvoir les recommander pour la prévention du CBC, compte tenu de leurs effets secondaires cardiovasculaires potentiels. Actuellement, aucune preuve ne soutient l’efficacité des traitements topiques.