Quand on interroge les patients, le facteur le plus souvent cité est le stress. L’anxiété, le stress et l’équilibre psychique jouent un rôle dans la vascularisation faciale. La rougeur paroxystique, fréquente en réponse aux émotions, se manifeste encore plus dans la rosacée.
Les facteurs alimentaires sont souvent cités et aussi l’alcool bien entendu,qui déclenche des bouffées vasomotrices. L’alcool est aussi un facteur aggravant au long terme, tout particulièrement dans le rhinophyma. Il est vraisemblable que la répétition des bouffées vasomotrices puisse pérenniser un érythème de fond. On peut, en outre, voir un érythème facial et des télangiectasies liés à l’intoxication alcoolique chronique, parfois associés à la rosacée.
L’élément local essentiel qu’il faut toujours chercher est la corticothérapie.Des corticoïdes même de faible intensité suffisent à aggraver une rosacée ou à la pérenniser. La corticothérapie locale doit être strictement interdite dans le cadre de la rosacée. Elle est malheureusement très efficace puisque l’effet vasoconstricteur des corticoïdes permet de lutter rapidement contre l’érythème. La tentation est grande de continuer l’application pour avoir un visage plus présentable. Secondairement apparaissent un érythème qui ne régresse plus, des papules et des pustules, puis éventuellement les complications classiques de la corticothérapie (atrophie, vergetures, hypertrichose, acné).
Le fort besoin d’hydratation notamment chez les femmes souffrant de rosacée peut entraîner l’application d’émollients trop gras, qui secondairement vont aggraver la rosacée. Le rôle des excipients gras est essentiel. On en aune bonne illustration avec le tacrolimus topique dont l’excipient très gras peut induire des lésions rosacéiformes. Les cosmétiques contenant des huiles essentielles, du menthol ou d’autres substances irritantes aggravent les signes de la rosacée. De même, les fonds de teint et poudres à effet occlusif contribuent à la pérennisation des lésions papuleuses.
Les savons et autres détergents peuvent aggraver l’hypersensibilité et détériorer la barrière cutanée.