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4. À part la rosacée « rouge », quels sont les autres signes ?

Les éléments les plus caractéristiques sont les papules rouges et fermes (Figure 4) et les pustules de petite taille et jaunâtres (Figure 5), mais sans comédon, situées dans les zones érythémateuses centro-faciales. Leur nombre est très variable avec parfois des formes graves (centaines de papules et pustules confluentes). Dans les formes très profuses et inhabituelles ou dépassant les zones classiques, il faut toujours suspecter l’application de corticoïdes locaux.

Il y a aussi des signes de peau sensible ou hyperréactive avec des sensations de brûlures, de picotements, un prurit ou de véritables douleurs.


Figure 4. Papules profuses.


Figure 5. Pustules.


Il y a parfois des lésions plus inhabituelles, notamment un œdème facial qualifié de solide car il ne régresse pas comme les œdèmes habituels des paupières. On peut aussi observer une fine desquamation ou parfois un chevauchement avec la dermatite séborrhéique, situation qu’on appelle dermatose mixte du visage (Figure 6). Dans ce cas, les squames sont localisées plutôt dans les sourcils et les sillons nasogéniens.

Il existe enfin des signes oculaires chez 30 à40 %des patients, sensation de grains de sable dans l’œil, conjonctivites (Figure 7), blépharites et plus rarement des kératites. L’atteinte oculaire résulte d’une sécheresse liée au dysfonctionnement des glandes de Meibomius, ce qui entraîne une mauvaise lubrification de la surface oculaire. Un avis spécialisé est indispensable lorsqu’il n’y a pas de réponse au traitement simple. Les soins des paupières sont essentiels.


Figure 6. Dermatose mixte de la face.  


Figure 7. Blépharite et conjonctivite.





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