14. Peut-on prévenir la rosacée ?

Malheureusement, il n’y a aucun moyen de prévenir la rosacée. On ne connaît pas assez les mécanismes qui, sur une base génétique, font que la rosacée va se développer. Aucun des facteurs classiques, tels qu’exposition solaire, alcool, profession, etc., n’est à lui seul déterminant. Il s’agit d’une affection complexe aux mécanismes multiples et qui est à l’évidence multifactorielle.

L’expérience des jumeaux homozygotes « discordants » (l’un atteint, l’autre non) fait penser qu’il devrait y avoir un moyen d’agir, mais on ne le connaît pas. Cette situation est trop rare pour faire de véritables études. Beaucoup de travaux se heurtent par ailleurs au fait qu’il y a surtout des éléments déclaratifs, non mesurables, présents pendant de nombreuses années et sur lesquels on a très peu de prise. Néanmoins, on peut imaginer qu’à l’avenir on puisse cerner les éléments vasculaires et inflammatoires qui conduisent à l’apparition des lésions. Aujourd’hui, on en est réduit à essayer de ne pas aggraver les choses :conseils alimentaires, photoprotection (même si l’on n’a jamais démontré que celle-ci pouvait ralentir ou diminuer les signes de la rosacée), cosmétique adaptée, soutien psychique et bien entendu traiter tôt lorsqu’il y a des signes.

Certains éléments font penser que la prise en charge précoce de l’érythème par le laser permettrait de ralentir l’évolution ou de diminuer les poussées. Ici encore, il n’y a pas d’études montrant de façon claire que cette stratégie est efficace. Néanmoins, l’expérience des praticiens va dans ce sens.Dans tous les cas, une prise en charge complète est indispensable et la maîtrise de l’érythème semble ici un facteur déterminant.