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3. Quel est l’aspect clinique de la rosacée le plus fréquent ?

La majorité des cas de rosacée sont limités aux phénomènes inflammatoires et vasculaires que sont l’érythème de fond et les télangiectasies, en proportion variable [3]. On distingue les signes permanents (érythème et télangiectasies) des signes paroxystiques, les bouffées vasomotrices ou flushes.Les flushes ne sont pas obligatoires, mais sont fréquents.

Quand on interroge les patients, la maladie a souvent débuté avec des flushes isolés et l’érythème s’est installé ensuite. Ces flushes sont de durée courte (moins de 30 minutes) et ne s’accompagnent pas de phénomènes généraux, notamment malaise, douleurs abdominales, diarrhées, tachycardie, etc. Ils surviennent lors des changements de température (passage du froid au chaud), de stress et d’absorption d’alcool, de boissons chaudes ou d’aliments épicés. Les bouffées vasomotrices peuvent survenir plusieurs fois par jour, entraînant une gêne très importante, notamment dans les interactions sociales. Il peut en résulter des troubles psychiques qui peuvent aller jusqu’à l’exclusion de la vie sociale et à une érythrophobie.

La caractéristique de l’érythème permanent est d’être centrofacial sur les pommettes (Figure 1), le nez, le centre du front et le menton, épargnant la périphérie oculaire et la zone péribuccale, donnant un aspect de lunettes blanches. Cette topographie est essentielle : l’érythème n’est pas diffus. Néanmoins, il peut s’étendre au-delà du front chez les hommes qui ont une alopécie androgénétique.

Les localisations extrafaciales sont de l’ordre de la discussion pointue et n’ont pas leur place ici.


Figure 1. Érythème des joues.


Les télangiectasies sont présentes surtout sur les joues et sur le nez, elles s’aggravent avec le temps et ont une visibilité et une extension variables (Figures 2 et 3).

La rosacée entraîne une diminution très notable de la qualité de vie dans tous les domaines, c’est-à-dire la vie professionnelle, la vie intime, la vie sexuelle, les loisirs, etc. Contrairement aux idées reçues, les hommes souffrent tout particulièrement de l’érythème facial mais le verbalisent probablement moins.


Figure 2. Télangiectasies et micropapules.


Figure 3. Érythème et télangiectasies.





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