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5. Rhinophyma : rosacée ou non ?

Le rhinophyma est caractérisé par un épaississement des téguments du nez (Figure 8), une dilatation des orifices folliculaires et l’apparition de relief tels que des papules ou des nodules parfois volumineux. La couleur est variable, identique à la peau adjacente, rose ou violacée ou jaunâtre notamment lorsqu’il existe une élastose actinique.


Figure 8. Rhinophyma débutant.


Cet état de rosacée hypertrophique touche des hommes dans 95% des cas, il est le plus souvent limité au nez. Le rhinophyma suffit à lui seul à poser le diagnostic de rosacée [2]. D’autres zones du visage peuvent être atteintes par le même processus : centre du front, pommettes ou menton.

Le rhinophyma s’installe lentement, débute en général après l’âge de 30 ans et s’aggrave progressivement. Le caractère très chronique et lentement progressif est aussi un des arguments diagnostiques importants. Il y a un lien très fort avec l’alcool, plus que pour les autres signes de la rosacée.

Le caractère homogène de l’atteinte, la dilatation des orifices folliculaires et la séborrhée sont des signes qui permettent de poser un diagnostic clinique de façon assez facile. Toutefois, en cas de forme atypique, il faut être prudent et réaliser éventuellement une biopsie.




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