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8. Quel est le profil des patients atteints de rosacée ?

La rosacée prédomine chez les sujets à peau claire, aux yeux clairs et nettement chez les femmes,mais elle existe sur tous les types de peaux notamment les plus foncées : le diagnostic ne doit pas y être écarté. Plus la peau est foncée, plus la rougeur est difficile à voir. Dans ce cas, la couleur de la peau se modifie, avec un aspect un peu plus clair et plus gris.

La rosacée prédomine dans les régions à climat continental où les variations thermiques sont importantes. La prévalence de la rosacée dans la population générale d’Europe de l’Ouest a été estimée à environ 2 %, ce qui est aussi signalé en France. La prévalence peut aller jusqu’à 5 à 10 % notamment en Europe du Nord et en Russie. La prévalence dans les pays du sud est moins bien connue. Elle varie selon la latitude.

La maladie est plus fréquente chez les personnes travaillant à l’extérieur pendant des durées longues (agriculteurs, marins) ou exposées à des changements de température importants (réfrigération sous toutes ses formes, fortes sources de chaleur). On a ainsi pu montrer que la cuisine traditionnelle tandoori favorise nettement la rosacée en raison de l’exposition du visage à des températures élevées.

L’âge est très important : la rosacée de l’enfant existe mais elle est très rare. La maladie débute parfois entre 20 et 30 ans avec des bouffées vasomotrices et un discret érythème. L’érythème s’accentue ou se développe ensuite après 30 ans. C’est surtout autour de la cinquantaine qu’on a le plus de cas. Malgré la prédominance féminine, il n’y a pas de lien avec les hormones. Chez les enfants, les chalazions à répétition sont indicateurs d’un risque de rosacée augmenté à l’âge adulte.

Il ne faut pas oublier que 30 à 40 %des patients sont des hommes, d’âge similaire à celui des femmes lors de l’apparition des symptômes. La peau étant plus grasse chez les hommes, notamment autour de la cinquantaine, il y a moins de sensations de sécheresse cutanée et de tiraillements, mais néanmoins une peau sensible.

Il y a un contexte génétique indéniable. On trouve dans environ un tiers des cas des antécédents familiaux de rosacée. La prédisposition génétique la plus forte est celle du rhinophyma. Des études chez des jumeaux homozygotes permettent d’évaluer la part génétique à plus de 40% et des éléments environnementaux à un peu moins de 60 %.





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