La prise en charge médicale est bien établie notamment avec les algorithmes dérivant des principes de traitement des diverses composantes phénotypiques. Toutefois, on constate en pratique que les traitements médicamenteux, notamment topiques, ne suffisent pas pour répondre aux besoins des patients.
En effet, tous les signes fonctionnels, tels que sensation de sécheresse, tiraillements, brûlures, douleurs ou peau très sensible, ne sont pas pris en charge par les topiques médicamenteux quels qu’ils soient. Ces topiques sont d’autant mieux tolérés que l’excipient est adapté, mais le problème de l’excipient n’est pas facile à résoudre pour les laboratoires. Certains proposent plusieurs excipients pour un même produit. Néanmoins, le plus souvent, il y a un besoin et une demande de produits pour accompagner ces traitements. On préfèrera un topique médicamenteux en application le soir et le matin des dermocosmétiques permettant l’apaisement, un effet sur les rougeurs et le cas échéant un effet masquant et photoprotecteur [10].
La photoprotection fait partie de la prise en charge dermocosmétique et a un intérêt dans la rosacée. Dans la majorité des cas, l’exposition solaire, principalement en été, aggrave les signes et l’inconfort cutané. Le fait d’utiliser un écran solaire retarde sans doute l’aggravation de l’érythème ou la diminue, même si on ne l’a pas démontré.
Ainsi, les gammes dermoscométiques ont développé des produits antirougeurs ou pour peau très sensible contenant un écran solaire, de façon à n’avoir qu’un produit à appliquer le matin sur le visage.
Le confort cutané est un élément essentiel dans la prise en charge de la rosacée. Les topiques médicamenteux comme les traitements généraux ne prennent pas en charge cette composante. Elle est pourtant essentielle et correspond à la fois aux demandes des patients et aux signes de la maladie.
Certaines personnes qui ont des réticentes à utiliser des topiques médicamenteux ou des antibiotiques, préfèrent n’utiliser que des dermoscométiques. Certains avec des propriétés antirougeurs peuvent atténuer l’érythème. En revanche,la présence de papulopustules ne peut pas être prise en charge uniquement par la dermocosmétique et, à l’évidence, encore moins le rhinophyma.
La dermocosmétique seule s’adresse principalement aux manifestations vasculaires de la rosacée, tout particulièrement l’érythème de fond.