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16. Quel type de traitement général ? [7, 8]

Le traitement général de référence des papulopustules est l’administration de cyclines. La doxycycline a obtenu une AMM dans la rosacée à100 mg/j pendant 3 mois. En général, les patients sont améliorés aussi bien sur le plan des papulopustules que de l’atteinte oculaire. Alternativement, on peut utiliser la lymécycline. La prescription est soumise aux règles habituelles : pas avant l’âge de 10 ans, pas chez la femme enceinte et information sur la photosensibilité. Des brûlures œsophagiennes sont possibles, on recommande de prendre le traitement pendant le repas.

Chez certains patients, il faut continuer au-delà de 3 mois et ceci repose davantage sur l’expérience clinique que sur des données scientifiques. Certains patients ont beaucoup de mal à se passer des cyclines. On peut dans ce cas utiliser une dose de 50 mg/j. La forme à 40 mg à libération prolongée n’est pas disponible en France mais offre des avantages : pas d’activité antibiotique, meilleure biodisponibilité tout au long de la journée et efficacité non différente de 100 mg.

En cas de rosacée résistante, l’isotrétinoïne a montré son efficacité (hors AMM). Elle nécessite le respect strict des conditions de prescriptions habituelles. La dose quotidienne doit être faible, de l’ordre de 5 à 10 mg/j. L’isotrétinoïne est particulièrement indiquée en cas de dermatose mixte du visage.

Les autres traitements sont moins documentés : azithromycine, érythromycine, sulfate de zinc. Les macrolides peuvent aussi avoir un effet favorable ; chez la femme enceinte, l’érythromycine est envisageable ou le gluconate de zinc. Aucun traitement n’est curateur, il faut des traitements combinés avec des topiques et des traitements d’entretien ensuite.

Concernant le traitement des bouffées vasomotrices, divers antihypertenseurs ont été tentés :les bêtabloquants sont d’abord proposés et par consensus d’experts le carvédilol en première place. On le prescrit à petite dose qu’on peut augmenter ensuite sans dépasser 25 mg. Il est préférable d’avoir l’avis d’un cardiologue pour débuter. Plusieurs séries de cas suggèrent l’efficacité, même s’il n’y a pas de grands essais. Le carvédilol pourrait diminuer le nombre et l’intensité des flushes mais aussi l’érythème permanent. Si le produit est bien toléré, une utilisation au long cours est envisageable, bien qu’il n’y ait aucune donnée au-delà de quelques mois. On l’a aussi proposé aux patients qui souffrent de phénomènes vasomoteurs paroxystiques, notamment lors de la prise de parole en public.





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