La physiopathologie de la MV est multifactorielle et repose sur des facteurs génétiques, immunologiques, hormonaux, environnementaux, liés au mode de vie (tabagisme en particulier) et au microbiote :
• une composante génétique, bien que mal définie encore, semble exister puisque près de 40 % des patients atteints présentent des antécédents familiaux. Aucune étude de concordance monozygote portant sur l’hidradénite suppurée n’a encore été réalisée. On sait, cependant, que dans de rares cas, la maladie peut se transmettre selon un mode autosomique dominant. Les gènes responsables de l’hidradénite suppurée sont à ce jour inconnu, mais la maladie semble associée à des mutations du gène de la γ-sécrétase ;
• parmi les autres facteurs, notons le rôle du statut hormonal, puisque l’affection apparaît après la puberté et avant la ménopause. L’obésité est aussi un facteur d’aggravation de la maladie, probablement en raison du stress mécanique accru sur la peau des régions intertrigineuses ;
• la MV n’est pas à proprement parler une maladie infectieuse, mais la propagation bactérienne est favorisée au niveau des plis, en particulier au niveau de l’orifice obstrué du follicule pileux, où elle produit un véritable effet « boosteur » de l’activation immune [10, 11].