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Présence d’altérations de la peau non lésionnelle

La peau des patients atteints de vitiligo est intrinsèquement modifiée, même dans les zones indemnes de lésion. Les modifications qui ont pu être constatées dans la peau non lésionnelle sont caractérisées par :


un épaississement de l’épiderme avec, dans la partie basale, un affaiblissement du nombre de mélanocytes ;


des kératinocytes endommagés, pourvus de mitochondries renflées, qui présentent un stress oxydatif important se manifestent par :

- une surexpression des dérivés réactifs de l’oxygène (ROS, pour reactive oxygen species) ;

- une diminution de l’expression de cadhérine-E (impliquée dans le détachement des mélanocytes) ;

- une production de MMP-9 (impliquées dans le clivage de la cadhérine-E) ;

- une influence négative sur la mélanogenèse via la diminution de SCF et l’augmentation d’IL-6 et de TNFα. On observe de plus une activation de l’inflammasome NRLP3 (NOD-like receptor family pyrin domain containing 3), impliqué dans l’activation de l’immunité innée par la production d’IL-1β et d’IL-18 ;


des mélanocytes au phénotype sénescent : leur concentration intracellulaire de ROS est élevée, ils montrent des anomalies de la fonction mitochondriale et expriment des protéines associées à la sénescence (SAPS), telles que l’IGFBP3 (insulin-like growth factor-binding protein) et l’IL-6 ;


des fibroblastes élargis et surexprimant ROS ainsi que certains autres médiateurs impliqués dans la régulation négative de la E-cadhérine dans les mélanocytes: DKK1 (Dickkopf-related protein1, impliquée dans l’épaississement de la peau), HGF (hepatocyte growth factor) et l’IL-6 ;


une diminution de la diversité microbienne [9].




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